vendredi 10 juillet 2015

Le long de la Ping

Après ma dure étape de mardi, j'avais décidé de me prendre une journée de repos à Chiang Mai. La journée pluvieuse fut effectivement de tout repos, je n'ai rien fait. La soirée fut plus fatiguante, j'ai retrouvé un de mes collègues de plateau qui passe pas mal de temps à bourlinguer dans le coin. Les bières furent nombreuses, raisonnablement nombreuses et l'heure fut tardive. Il n'en fallait pas beaucoup plus pour que je décide d'une seconde journée de repos, de toute façon il pleut encore à verse et ca me donne peu envie de pédaler. J'en ai profité pour aller me balader dans un des plus luxueux centre commercial de la ville. Là où ne peut avoir accès qu'une partie de la population locale, les expatriés et ceux dont les revenus sont les plus élevés. A l'entrée un garde privé d'une société internationale bien implantée chez nous, il m'ouvre la porte et me salue presque militairement. Aie! Ca commence bien. Ici le luxe côtoie le luxe. Les grandes marques internationales sont presque toutes présentes, à prix qui sont fort proches de ceux pratiqués chez nous. Et le modèle occidental se taille la part belle du marché, presque tous les mannequins des vitrines ont des traits caucasiens, ceux des images publicitaires aussi. Les stands de nourriture eux conservent leur couleur locale, je suis loin de faire une journée de régime, je goûte à presque tout ce qui me fait de l'œil. Heureusement les portions sont petites. Des fruits tout plein, ananas, bananes, mangues, fruit du dragon, mangoustans... Et des soupes épicées toutes meilleures les unes que les autres et bien sur plein de "finger-foods" à grignoter. Je me passe évidement de repas du soir et me couche pas trop tard pour prendre la route.

Ce matin, comme à mon habitude je démarre doucement. J'ai prévu une étape courte, un peu moins de 40 km dans la vallée pour rejoindre Lamphun un peu plus au sud. Les premiers km ne sont pas des plus agréables, ville et grand route, mais rapidement je bifurque choisissant un itinéraire plus bucolique en suivant la rivière Ping. La route est bonne, pas trop fréquentée, les paysages sympathiques et les villages fleuris. Que demander de plus au bonheur d'un cyclo-voyageur? 

Sur la rivière de nombreuses fermes piscicoles qui élèvent un poisson rose dont j'ignore le nom mais que l'on trouve souvent grillé sur les marchés. Les bassins d'élevages sont surpeuplés et des systèmes d'oxygénation de l'eau sont souvent indispensables à la survie des animaux qui se répartissent en épis près des arrivées d'eau fraîche.  


Les femmes piscicoles sont tellement nombreuses que la rivière doit être en surpopulation et que l'alimentation artificielle des poissons provoque une pollution organique telle que l'eutrophisation fait rage. Les zones où aucune ferme n'est présente sont littéralement recouvertes d'une épaisse couche de végétation qui doit encore contribuer à l'appauvrissement en oxygène dans l'eau la nuit. Je me demande ce qu'il reste de la faune endémique? 



Sans forcer donc, j'arrive à Lamphun où je me trouve un hôtel plus que convenable. Je vais ensuite faire une promenade dans la ville et visiter les temples dont principalement deux comportent des parties forts anciennes. Mon regard absolument pas expert ne peut pas distinguer ce qui date du XIIIeme et ce qui est plus récent, surtout que les restaurations et modifications semblent avoir été nombreuses. Quoi qu'il en soit ces temples sont assez jolis. 




J'ai aussi appris que pour honorer un temple il fallait faire le tour du Chedi (stupa) 3 fois dans le sens du soleil. Passer à gauche Capitaine!





Quand on n'a pas de tête, il faut des jambes. Demain je fais un aller-retour sans bagages à Chiang Mai. J'ai oublié le chargeur de ma montre GPS à l'hôtel. Je vous posterai probablement quelques photos de la route et du marché local qui est fort sympathique.  








 

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