jeudi 2 juillet 2015

Thaïlande, premières impressions et premier sommet.

Je suis cette année en Thaïlande pour un voyage principalement à vélo. Beaucoup me demandent pourquoi la Thaïlande et en fait je ne sais pas trop. Ce n'était pas ma première idée. Je voulais aller dans le coin du lac Baikal mais obtenir un visa russe est fort compliqué, coûte un viaduc, et nécessite des démarches que je n'étais pas prêt à consentir. J'ai donc regardé mon atlas géographique à la recherche de dépaysement, de surprises, de montagnes, à un prix abordable. La Thaïlande s'est imposée un peu par hasard suite à l'élimination d'autres régions plus risquées.

Je ne suis pas parti aussi serein que d'habitude pour de nombreuses raisons que je ne développerai pas mais que ceux qui me connaissent savent bien. Ni surtout plus entraîné qu'à l'ordinaire. Je n'ai pas eu ni le courage et encore moins le temps de faire les km que j'aurais du faire pour me préparer. Il y a 15 ans je partais en montagne sans la moindre borne au compteur et ça me faisait rire. L'entraînement venait au fur et à mesure du voyage. Avec l'âge ça devient un peu plus difficile de jouer à ce jeu là, l'expérience aidant je devrais pouvoir m'en sortir quand même.

L'arrivée à Bangkok est impressionnante et pas rassurante, la circulation est infernale et la pollution importante. Moi qui n'aime déjà pas trop les villes je ne suis pas séduit au premier abord par cette hyper grande cité. Le dépaysement est assuré mais j'ai un peu de mal à apprécier. De toute façon mon adjectif dans le capitale est de passer deux jours à récupérer un peu du voyages et des stress qui l'ont précédé puis de trouver quelques éléments pour mon vélo et surtout une carte routière convenable. Je passe donc deux jours à me promener en ville pour y faire quelques courses. Quel bruit! De toute les pollutions c'est peut être la pollution sonore qui est la plus fatigante. Je passe donc pas mal de temps dans un des parcs principaux de la ville pour profiter d'un silence relatif mais fort salutaire. Je marche près de 25 bornes par jours. J'ai lu que les thaïs marchaient peu et prennaient les métro, taxi et tuk tuk même pour des déplacements relativement courts. Je le fais aussi, pour essayer, mais je préfère mes pieds et mes baskets. J'en profite aussi pour aller passer un bout de soirée dans un bar sur le toit, la vue est impressionnante mais les photos de mon petit appareil ne donne rien de bon.

Architecture folle et Métro aérien.

Dans le parc Lumphini.

Encore dans le parc.

Les deux jours passent vite et les nuits sont réparatrices... J'achète un billet de train pour le nord du
pays, plus précisément pour Chiang Maï, centre d'une région montagneuse ou le voyage vas pouvoir vraiment commencer. Pour rejoindre la gare, je roule à vélo dans la circulation infernale de BKK. Au début j'appréhende mais je me rend vite compte que les automobilistes me respectent relativement bien. Et je prends même du plaisir à slalomer, tous les sens aux aguets, comme les motards du cru. En fait les seuls qui me font vraiment peur se sont les bus qui klaxonnent régulièrement, "bouge toi de là que je m'y mette". Et les tuk tuk qui ne respectent pas la moindre règles. Je suis content d'avoir installé sur Grimp'tout mes bâtons de marche en guide d'écarteur de traffic. Ça marche pas mal comme système. Rouler à gauche n'est pas un problème pour moi, j'aime ça et d'ailleurs même quand il faut circuler à droite je suis à gauche plus souvent qu'à mon tour, surtout quand je suis fatigué. Ceux qui roulent avec moi savent que c'est ma position de confort sur la route.


Avant de monter dans le train, le chef de bord fait un breefing des employés, bien en rang et par ordre hiérarchique. Pas décorner avec le hiérarchie! Dans le train la discipline est d'ailleurs exemplaire, chacun a sa place, et surtout pas d'alcool, pas même une petite chope. C'est la plus efficace des mesures anti-alcooliquee que j'ai vue. Pour boire en paix reste plus qu'à prendre sa bagnole!!!!


La nuit à bord du train me semble interminable. J'ai un mauvais pressentiment, l'impression que Grim'tout pourrait se libérer de ses liens et tomber par la porte ouverte du fourgon. Je dors mal mais finalement je m'inquiète pour rien, le vélo et moi arrivont à Chiang Maï sans encombre. Je passe la journée et dormir un peu et à visiter la ville qui a une taille nettement plus raisonnable.

Le lendemain matin je décide de me lever tôt, tout est relatif, tôt pour moi... Échec... Je démarre au diesel et ne prends finalement la route que vers 11:00 après un petit déjeuner à l'ango-thai dans un petit resto près de l'hôtel. L'objectif du jour Grimper jusque "Doi Suthep" à près de 1600m d'altitude. Gérer la chaleur et l'hydratation. Je pars donc avec une sacoche pleine d'eau et je bois régulièrement prenant garde de ne jamais épuiser mes réserves, je rachète des petites bouteilles dès que mon stock diminue. On m'avait prévenu, l'ascension est sévère. Et si les choses commencent en relative douceur après le 10eme km ça se corse beaucoup avec des passages forts raides autour des 14 et 16%. Et même un virage à 25% si j'en crois ma montre GPS, mes mollets ne contredisent pas.


La route est agréable, elle est même bonne, la plupart des motorisés qui me dépassent le font prudemment et même souvent ils m'encouragent. La forêt est vraiment sympathique et je profite pleinement des sons et des odeurs tellement plus agréables que ceux de la ville. Beaucoup d'insectes et d'oiseaux se font entendre, peut être aussi quelques batraciens mais comme je ne les vois pas je ne suis sûr de rien, quelques magnifiques papillons géants virevoltent autour de moi. Tout en douceur je grimpe et je profite faisant quelques poses régulières pour récupérer et/ou observer le paysage ou quelques plantes. Vers 1000m la température devient vraiment agréable, idéale pour le vélo. Ni trop chaud ni trop froid et les premiers conifères apparaissent entre les bananiers et les arbres inconnus. 


L'hypoglycémie menaçant, j'achète quelques biscuits et je termine l'ascension sans forcer. Au sommet je visite un ancien monument dont les briques sont en fait des morceaux de cuirasse latèritique taillés. Ça date du XIIIe semble t'il. Impressionnant! Puis je fais une descente prudente et vais soigner mon hypo d'une bière avant de publier ces quelques lignes. 


A bientôt... Peut être demain pour de nouvelles aventures. 





1 commentaire:

  1. Merci de nous faire voyager. Je suis en hypo... Je vais prendre une bière! :D

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